lundi 5 mai 2014

« NIPPLE », L’APPLI POUR PARTAGER SA VIE SEXUELLE SUR LE WEB

Vous aimez partager vos vacances et vos moments de détente entre amis sur les réseaux sociaux ? « Mais pourquoi ne pas pousser le partage à l’extrême ? » C’est certainement ce que se sont demandé les créateurs de « Nipple » (comprenez « tétons »), une nouvelle application permettant de partager sa vie sexuelle avec de parfaits inconnus. Les moindres détails peuvent être entrés dans ce mauvais « Facebook du sexe ». Et un classement félicite les plus endurants ! Que faut-il en penser ?

Un orgasme ? Faites-le savoir !

Lorsqu’on se penche sur cette création douteuse, on apprend qu’il est possible d’enregistrer dans vos paramètres : vos positions sexuelles préférées, la durée de vos rapports, l’utilisation ou non de sextoys. Vous avez atteint l’orgasme ? Formidable, vous pouvez aussi l’indiquer dans l’application. Bref, tout ce qui devrait rester de l’ordre de l’intimité peut être exposé au grand jour, pour le plus grand plaisir de… Mais de qui d’ailleurs ?

Non à la compétition

Cette application au nom douteux pourrait-elle rencontrer le succès ? Quoi qu’il en soit, l’application propose à ses utilisateurs un classement grâce à un système de points. Dérangeant. Plus vous faites l’amour, plus vous obtenez des points. Plus votre façon de faire l’amour est originale (outdoor, positions exotiques…), plus vous montez dans le classement. De quoi pousser les plus imprudents à l’extrême. En août 2013, « Spreadsheets » permettait déjà de mesurer ses performances sexuelles. Prendre son pied, oui, mais gare à la course au sexe !

LA FEMME BÉLIER


Le Belier

LA FEMME BÉLIER

Le profil de la femme Bélier
La femme Bélier n’est pas une grande discrète. Elle est intelligente, fonceuse et tranchante comme une épée. De prime abord, la native possède une assurance énorme et se montre apte à affronter n’importe qui, à débattre d’art, de politique ou de philosophie, selon son domaine de prédilection. Elle est énergique, déteste la passivité, et tient à son indépendance. Elle sera sans doute attirée par des univers, des sports ou des métiers traditionnellement réservés aux hommes: la politique, le golf, le foot… Elle bouscule avec joie les habitudes, les conventions et les mentalités sexistes. La femme Bélier remercie souvent le ciel de n’être pas née au siècle dernier, mais elle est a tout à fait conscience, qu’à notre époque encore, il reste beaucoup à faire. La native est attirée par le pouvoir, quand elle a un objectif, elle ne le lâche pas. Elle est une incroyable compétitrice, et ne peut envisager de vivre sans chalenge ou de ne pas aller au bout de ses capacités. La native suit sa propre route et ne se laisse jamais guider par une autorité si elle ne la juge pas légitime. Ainsi, si ses professeurs ou ses supérieurs hiérarchiques, veulent êtres écoutés, ils doivent avant tout êtres admirés. Rien n’effraye plus la femme Bélier que la bêtise et la médiocrité, mais elle sait reconnaître le talent et ne se montre jamais jalouse.
La femme Bélier et les hommes
La femme Bélier a besoin d’un amoureux courageux et suffisamment confiant pour supporter son indépendance. Il ne lui faut pas forcément un homme aussi ambitieux et fonceur qu’elle mais quelqu’un d’assez intelligent pour ne pas se sentir rabaissé par une femme de caractère. D’ailleurs, quand la native s’apercevra qu’il vaut mieux choisir son amoureux selon l’intelligence et l’ouverture d’esprit, que la force et l’ambition, elle aura fait un grand pas vers le bonheur. La femme Bélier se moque de la sécurité que peut apporter une relation de couple, elle veut se suffire à elle-même et exister toute seule. Même si elle aime être en couple, cela ne doit jamais devenir un poids, une nécessité ou une contrainte. La femme Bélier cherche un amoureux attentionné mais surtout pas étouffant. Elle a besoin de son espace et de son indépendance.

mardi 22 avril 2014

Une beauté divine ....typiquement Tunisienne !


Qui est Rym Saidi huitième femme la plus belle au monde ?

rymrymUn top modèle tunisien hors normes. Rym Saidi, yeux de biche, silhouette élancée, corps de rêves et sourire à la fois fier et charmeur, a été élue huitième femme la plus belle au monde par le magazine en ligne, WorldActuality.com. Et elle le vaut bien!
Elle commence sa carrière en 2003, en remportant le concours de mannequin Elite Model Look dans sa version nationale en Tunisie et s’envole de suite pour l’Asie aux côtés de jeunes filles venues de 65 pays pour décrocher son titre. En 2006, elle gagne l’émission de télé-réalité « Mission Fashion » diffusée par la chaîne TV libanaise LBC Nagham.
Du Liban à Milan, Rym est montée sur les plus grands podiums, elle honore son pays à chaque compétition et à chaque cérémonie.
Voici un extrait d’une récente interview réalisée par le site destinationtunisie.info
Votre dernier voyage ?
Punta Cana en République dominicaine pour un Shooting photos organisé par une marque italienne pour son catalogue. Mais je n’ai rien pu profiter parce qu’on se levait tous les jours à 4h00 du matin pour s’arrêter à 10h (à cause du soleil), et on reprenait en début d’après-midi jusqu’à 20h00. C’était déjà mon troisième voyage dans ce pays qui est très bien pour réaliser des photos. Il y fait tout le temps chaud avec une température tolérable.
Votre destination préférée?
Et pourquoi?
Le Liban. J’adore le pays qui est très beau. J’y vais souvent et j’y ai beaucoup d’amis, notamment à Beyrouth, et des souvenirs parce que c’est là où ma carrière a débuté, après la Tunisie bien-sûr. Le Liban m’a fait connaître dans le monde arabe.
Votre meilleur souvenir de voyage?
Mon premier voyage, toute seule, à l’âge de 17 ans pour participer au concours Elite Model Look, à Singapour. 14h de vol. J’y ai passé 2 semaines.
Votre pire souvenir en voyage ?
grrrrrr….J’ai été bloquée en République dominicaine pendant plus de 5 jours à cause du fameux volcan islandais en 2010. J’avais fini le Shooting et je devais repartir à Milan via Paris. Tous les jours, je faisais le trajet entre l’hôtel et l’aéroport en espérant pouvoir repartir. J’étais toute seule parce mon groupe avait encore du travail sur place. Quand il a été de nouveau possible de repartir, il n’y avait pas de place dans l’avion. Finalement, j’ai pu rentrer en passant par l’Allemagne.
En voyage, vous êtes plutôt : dormeuse, curieuse en train de scruter le hublot, ou anxieuse et impatiente d’arriver ?
Je profite en général du voyage pour rester tranquille et dormir ou pour un lire un livre.
Vos meilleurs compagnons de voyage ?
Livre, Ipod et ordinateur. J’adore la musique classique. Puisque je joue du violon, ma vie est faite de musique classique et je ne peux pas m’en passer.
Lors de vos voyages professionnels longs-courriers, vous exigez la First, la Business, ou l’Eco ?
N’importe mais je préfère tout de même la Business pour me relaxer un peu et conserver une bonne mine. Quelquefois, quand un client paye le voyage en classe économique, il m’arrive de payer la différence pour être en Business.
Votre look vestimentaire en voyages : jean et basket ou BCBG ?
Jean et basket… Cool et le plus confortable possible. C’est d’ailleurs mon look de tous les jours. Combien de pays visités ? Singapour, la Malaisie, l’Inde, Dubaï, le Koweït, le Qatar, le Liban, le Maroc, l’Egypte. Je suis basée à Milan depuis 3 ans donc je voyage beaucoup en Europe (l’Espagne, la France, l’Allemagne…). Quand j’étais basée au Liban, j’allais souvent dans les pays alentours.
Votre prochain voyage déjà prévu ?
New York. C’est la première fois que je vais y aller. Je vais voir une agence sur place pour probablement un nouveau marché. Je n’arrête pas et j’essaye toujours de nouvelles expériences. Si ça ne marche pas, je retournerai à Milan.
Le voyage dont vous rêvez ?
Hawaii. Je ne sais pas pourquoi, depuis 3 ou 4 ans, je rêve d’y aller, sans explication. J’ai des idées dans la vie que je n’explique pas mais que je tiens à réaliser.
Votre message à la Tunisie et aux Tunisiens après la révolution ?
Il faut saisir cette occasion pour que s’instaurent la démocratie, la paix et la prospérité pour le développement de la Tunisie. L’Histoire de notre pays a démontré que les Tunisiens sont capables de relever les défis et concrétiser leurs aspirations la main dans la main en regardant vers l’avenir

lundi 21 avril 2014

Sushis makis

recette de sushis


Quantité4 Personne(s)
Préparation15 min
Cuisson15 min
Repos30 min
Coût de la recettePas cher
Niveau de difficultéFacile

Ingrédients
pour Sushis makis

  • 120 g de riz à sushi
  • 50 g de saumon (filet)
  • 4 bâtonnets de surimi
  • 3 feuilles de nori (algues grillées)
  • ½ concombre, détaillé en bâtonnets
  • ½ tomate, détaillée en bâtonnets
  • 3 c. à soupe de vinaigre de riz
  • 3 c. à soupe de sucre en poudre
  • graines de sésame
  • gingembre mariné
  • sauce soja
  • wasabi

Préparation
pour Sushis makis

1
Faites cuire le riz environ 15 min (même quantité de riz et d'eau), jusqu'à ce qu'il colle un peu.
2
Laissez tiédir.
3
Mélangez le vinaigre de riz avec le sucre pour le faire fondre.
4
Ajoutez le vinaigre au riz et mélangez bien.
5
Couvrez le makisu (natte de bois pour rouler les sushis) de film alimentaire.
6
Déposez une feuille d'algues puis étalez délicatement le riz à l'aide d'une spatule en bois en laissant un bord de 2 cm en haut.
7
Garnissez un premier rouleau avec le saumon, du concombre et des graines de sésame.
8
Un deuxiéme rouleau avec le surimi, du concombre et de la tomate et un troisiéme rouleau végétarien avec de la tomate, du concombre et du gingembre.
9
Roulez en appuyant fermement pour que les rouleaux soient bien serrés.
10
Réservez au frais pendant 30 min puis détaillez les rouleaux en sushis makis avec un couteau bien aiguisé.
11
Servez avec la sauce soja et le wasabi.

Femme américaine

Les beautés lumineuses et discrètes que les Européens chérissent sont rares parmi les Américaines, même à New York. (Crédit : Johann Rousselot)
VOYAGE DANS L'AMÉRIQUE D'OBAMA (11) - À Philadelphie, notre reporter rend visite à sa tante Suzanne. C'est l'occasion pour lui de se risquer à une digression sur les femmes américaines.

Tous mes amis français ayant épousé des femmes américaines conservent un souvenir cuisant de leurs divorces. Ils ont vécu plusieurs décennies ensemble, ils ont eu des enfants en commun, et ils n'ont pas supporté de devoir ensuite partager leurs patrimoines avec leurs «ex». Lorsque je leur fais remarquer que cela me semble assez naturel, que les mariages malheureux se ressemblent tous, ils s'agitent, ils perdent leur calme, certains même deviennent rouges comme des tomates.
Bien sûr, comme pas mal d'hommes à notre époque, ils se sont fait plaquer. Mais c'est la manière dont cela s'est déroulé qui les hante. Ils ont l'impression de s'être fait rouler. «Mon ex a froidement préparé son divorce avec son avocat un an à l'avance, avant de filer avec son amant», me dit Pierre, un médecin singulièrement macho. «Les femmes américaines sont dures, c'est difficile pour un homme de s'en sortir financièrement, et j'en sais quelque chose, affirme Gérard, un avocat de Los Angeles. En vous épousant, elles ont toutes leur agenda.» Un «agenda» ? «Oui, elles prévoient tout, dès le mariage. Qu'elles vont divorcer et vivre confortablement ensuite. Elles sont charmantes et excitantes, mais elles ont moins d'authenticité dans la façon dont elles vous aiment. Les Latines ne sont pas comme cela.» Stan, un industriel, ajoute : «C'est un pays qui a longtemps manqué de femmes et ne s'en est pas remis. Elles sont les reines, elles ont tous les droits. Tu devrais assister à un mariage aux États-Unis. C'est insensé ! L'homme promet de servir la femme ! Oui de la servir ! Il doit tout lui offrir !» Toutes les femmes américaines sont-elles des dominatrices ?

«La femme est le seul animal qui s'attrape par la parole»

Je ne sais pourquoi j'ai pris le risque stupide de parler des «femmes américaines» dans cette série. Je déteste les généralités et les généralisations, toujours simplistes et fausses. S'il est un domaine dans lequel c'est encore plus le cas c'est celui des relations intimes. Je dois ajouter cependant que, pour nous autres Français, cette opposition entre «latines» et «américaines» est l'un des sujets les plus fascinants qui soient. Car, entre ces cultures éloignées, l'angoisse d'être toujours étranger à celui ou à celle que l'on aime est réelle.
C'est peut-être d'abord une question d'harmonie de la langue. «La femme est le seul animal qui s'attrape par la parole», écrit justement Alphonse Allais. Mais il est difficile d'entretenir un climat d'intimité avec une femme outre-Atlantique, tant elle ponctue systématiquement la conversation et cela avec la sonorité d'un klaxon par des expressions peu confidentielles du genre : «It's absolutely crazy !» (C'est vraiment dingue), «Unbelievable !» (Incroyable !) ou «This dinner was amazing ! The best dinner in my whole life !» (Ce dîner était étonnant. Le meilleur que j'aie eu dans ma vie entière). Tout cela pour dire : «OK, c'était sympa !»
Les beautés lumineuses et discrètes que les Européens chérissent sont rares parmi les Américaines, même à New York. Il semble, a priori, que l'amour avec une Américaine ne soit pas ce moment de contemplation confiante d'un visage aimé, cette tendresse mêlée d'une poignante douceur, que nous apprécions. Mais plutôt un combat de catch. Tout cela évidemment n'est qu'une hypothèse. Peut-être le goût de l'exagération des femmes, là-bas, vient-il simplement du fait qu'après deux verres de vin rouge, les Américaines sont généralement pompettes.

«Le succès ici, c'est d'être médiocre : a nice guy»

La distance entre les Européens et les Américaines s'explique aussi (c'est encore une théorie, bien sûr) par des questions d'apparence. Il est bien connu que les hommes, en général, préfèrent s'adresser d'abord aux jolies femmes, mêmes lorsqu'elles sont sottes, plutôt qu'aux vilaines, surtout si elles sont intelligentes. Judi, à New York, me l'avoue : «Nous, les Américaines, nous faisons moins attention à notre apparence. Le week-end, je vais chez le marchand de légumes en débardeur, avec une casquette sur la tête !». Lawrence Weiner déteste ce genre de discours. Artiste new-yorkais, il déclare que «les femmes ne sont pas attirantes dans ce pays, parce qu'elles baissent la garde. Après six mois de mariage, elles prennent dix kilos, elles estiment qu'elles possèdent vraiment leurs hommes. Les pauvres, elles croient qu'elles n'ont plus à jouer ! As-tu remarqué , ajoute sarcastiquement l'excellent Lawrence après que nous avons achevé une bouteille de bourbon, que le succès ici, c'est d'être médiocre, a nice guy (un type gentil), a good person (une bonne personne) ? Surtout rien de singulier…» Là encore, je ne décèle rien d'original de l'autre côté de l'Atlantique : les talents avérés de bricoleur, au fond des garages, l'humeur placide, l'odeur familière de la pantoufle et du gazon coupé, quelques attentions physiques raisonnables et régulières, ce côté brave et manœuvrable, font les «bons maris» recherchés par les femmes de la planète entière.
De fait, j'ai eu un premier et bref aperçu des rêves des femmes américaines dans un asile de fous, à Boston. C'était à la fin des années quatre-vingt. Ronald Reagan avait fermé la plupart des établissements spécialisés, au prétexte qu'il valait mieux payer les familles que des médecins spécialisés pour s'occuper des dérangés mentaux. Cela avait fonctionné un mois ou deux. Ensuite, les fous s'étaient retrouvés à la rue, abandonnés à eux-mêmes. Dans l'établissement que je visitais, on hébergeait des femmes errantes. Ces malheureuses étaient une centaine, apathiques, absentes, réunies dans un grand foyer.
Soudain, l'une d'elles est apparue, et comme une furie, elle a foncé vers le piano, l'a ouvert, s'est installée et a interprété sublimement quelques sonates de Liszt. Puis elle s'est retournée vers les autres femmes et les a grossièrement insultées, jusqu'à ce que des infirmiers viennent l'emporter.
On m'expliqua qu'elle venait d'une famille ruinée, et qu'elle n'avait pas supporté sa déchéance. Cette femme exprimait, de façon bouleversante, le désespoir de ne plus avoir la maison patricienne dans laquelle elle recevait ses amies, ses enfants éduqués dans des écoles privées onéreuses et un mari séduisant. Son rêve américain s'était évaporé. Elle vivait maintenant dans un monde imaginaire. La réalité lui était insupportable.

Le mariage est la coupure, l'étape capitale

Pendant ce voyage, j'ai naturellement observé les femmes. Ce pays, à force de les vénérer, leur demande des choses inhumaines. «Au collège (l'équivalent de notre université, NDLR), m'explique Karen Taylor, les jeunes Américaines vivent très libérées, même sexuellement. Après le mariage, c'est l'inverse, brutalement, et pour la durée de l'existence entière.»
Le mariage est donc la coupure, l'étape capitale. La panoplie de cette rupture est rituelle. Elle comprend la robe de mariée coupée pour la valse, la plaque d'imprimerie de l'annonce du mariage dans le Times, les 120 000 dollars de revenus annuels pour débuter, le diadème de perles pour maintenir bien hautes les illusions. En attendant l'arrivée d'un John ou d'une Kimberly, des projets de grandes maisons, de salles de séjour avec vue panoramique, les trois enfants réunis un jour sur la carte de vœux de Noël et les photos découpées dans le ­Wichita Eagle, qui montreront M. et Mme Gordon B. Miller, rayonnants, en smoking et robe longue, au bal caritatif annuel de l'orchestre symphonique local.
Je visite une école et, devant la sortie, j'attends sur un banc le photographe avec lequel je travaille. J'écoute les conversations des jeunes femmes alentours. Elles attendent leurs petits. L'une d'elles, plus coquette, porte des talons hauts. Elle a l'air de Bambi sur la glace. Elles sont jeunes, même pas la moitié de mon âge. Au milieu de l'armada des landaus qui attendent les enfants, elles semblent des hirondelles glissant dans l'air avec ravissement. C'est une conspiration d'éclats de joie, tissée de l'amour infiniment possessif des enfants. Elles se sont jetées dans l'amour la tête la première. Elles comparent et s'émerveillent de leurs maris, de leurs maisons, de leurs métiers, de la vie pleine d'espoir, enjouées d'être enfin à leurs places de mères, en route vers un bonheur clair et sans écueils, bien au large de leurs parents, que la vie a touchés et coulés.
Dans un supermarché, j'observe les mères, des femmes de ma génération, des beautés façonnées sur le mode malléable des années soixante. Elles font la queue aux caisses, avec leurs visages de pierre, des traits refaits qui ne cachent pas leurs masques d'amertume et de ressentiment. Elles se sont fait avoir, leurs bouches entraînées à sourire et à minauder ont renoncé à toute gentillesse. La grâce depuis longtemps s'est envolée. Les corps se sont empâtés, engoncés dans une obésité agressive, celle des accros aux glaces Häagen-Dazs, comme si elles s'étaient gavées de litres de ces desserts pour se venger délibérément du rôle impossible qu'on leur demande de jouer dans la société.

«Ce qui façonne une femme américaine, c'est le travail»

À Philadelphie, je suis venue voir ma tante Suzanne. Je lui demande de me raconter une femme américaine. Ma tante a eu une enfance heureuse entre l'Alsace, la Lorraine et la Bourgogne. À la Libération, la famille recevait des soldats américains, ils arrivaient dans nos maisons avec les recommandations de leurs pasteurs. Elle a ainsi rencontré celui qui est devenu notre «Oncle Harry». Si je l'ai bien compris, la foi a joué un rôle important dans leur entente.
Puis elle s'est embarquée, et cette Française est devenue une «housewife» (une épouse au foyer). Elle a aujourd'hui plus de quatre-vingts ans. Je la retrouve dans son jardin, toujours superbe, digne et bien droite. Une statue du Commandeur des valeurs américaines. Elle est vénérée par ses petits-enfants. Après m'avoir demandé si je n'avais pas oublié que le Seigneur veillait sur moi, elle me dit : «Tu sais, la première chose qui fabrique une femme américaine, c'est le travail. Nous travaillons toutes énormément, car ici il n'y a pas de vacances comme en France. Les femmes aux États-Unis ont l'espoir d'arriver quelque part ; ce n'est pas comme en France où l'État prend tout. Ici également, nous n'avons pas besoin de permis pour réaliser quelque chose, nous sommes libres. Si quelqu'un réussit, nous en sommes heureux pour lui. La jalousie n'est pas un sentiment américain. Et nous avons un sens de la communauté. Tu vois, il n'y a pas la moindre clôture entre nos maisons, nous nous parlons les uns avec les autres. Il n'y a pas de hiérarchie sociale en Amérique.» Avant que nous ne nous quittions, elle me répète gravement : «Tu sais que le Seigneur t'aime ? Ne l'oublie jamais !»

Les femmes tiennent les maris, les enfants, les maisons

Les États-Unis sont une société matriarcale. Ma tante, à l'égale de millions d'autres femmes américaines, constitue le socle de l'Amérique. Ce sont les femmes qui tiennent les maris, les enfants, les maisons. Elles incarnent la dignité de l'unité de base de la société. Elles sont les références morales du pays. Jamais, aux États-Unis, un homme ne se distancie de son épouse. «Voici mon patron !» , répète l'homme en public, en présentant son épouse. Lorsqu'un scandale éclate, parce qu'un homme politique trompe sa femme, le mari est un pauvre type, l'épouse est admirable. C'est une convention américaine.
En première page des journaux du pays, je trouve la photographie de Jenny Sanford, l'épouse du gouverneur de la Caroline du Sud. Son mari se présentait comme le parangon de la moralité la plus rigoureuse aux États-Unis. La presse vient de découvrir sa fugue en Amérique du Sud, où il est allé retrouver sa maîtresse. Les journaux publient les courriels crus, mal tournés, ridicules, qu'il a échangés avec la jeune femme. Le gouverneur s'excuse, en pleurant comme une petite fille. L'épouse déclare : «Si je vais bien ? Et bien, j‘ai une foi immense, j'ai une famille et des amis merveilleux. Nous avons un bon Dieu en ce monde, et je sais que je vais aller bien. Je ne vais pas uniquement survivre, je vais grandir !»